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Sur la mine du Plateau, à Thio.

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gu erÉCONOMIE

Les chiff res sont les plus récents fournis par l ISEE, l IEOM, l INSEE et le FMI.

GÉNÉRALITÉS L économie de la Nouvelle-Calédonie, terre de contrastes, nous off re un tableau où se côtoient des entreprises industrielles et de services de niveau international et des activités de produc- tion plus modestes tournées vers l autoconsommation ou le commerce local. Le tourisme n échappe pas à la règle, déployant un large éventail de structures allant des hôtels de grand standing aux hébergements en milieu traditionnel. L étroitesse du marché limitant les possibilités de production sur place, c est le secteur tertiaire (services et commerces) qui se taille la part du lion dans la création de richesse globale, devant l administration, le BTP, l industrie... Grâce à sa ressource minière principale, le nickel, et aux activités qu elle génère, la balance commerciale du pays est bien meilleure que celle de l outre- mer français en général, avec un taux de recouvrement de 40 % environ ces dernières années. Cependant, la Nouvelle-Calédonie fait appel aux importations pour couvrir ses besoins dans diff érents domaines : énergie, matières premières, matériels divers, produits manufacturés et alimentaires. En outre, le marché international du nickel est fl uctuant, ce qui provoque, d une année sur l autre, des disparités notables de la croissance dont la moyenne annuelle depuis 1998 se situe un peu au-dessus de 3 %.

Hors produits de la mine et de la métallurgie, le pays exporte des produits de la mer (crevettes, thons, holoturies...), de la viande de cerf, des squashs et des huiles essentielles.

MINE ET MÉTALLURGIE Jules Garnier découvre du minerai de nickel en 1864 et, dès le 10 décembre 1877, une première fonderie de nickel est inaugurée à la Pointe Chaleix, à Nouméa. De nos jours, l industrie du nickel représente environ 90 % des expor tations de biens du pays, 25 % de l emploi salarié privé, et génère de nombreux emplois indirects. La Nouvelle-Calédonie, dans le peloton de tête des producteurs mondiaux de nickel, détient environ 25 % des ressources et 9 % des réserves planétaires, c est-à-dire des gisements jugés exploitables. Malgré ces atouts, le cours en dents de scie de ce métal hautement spéculatif pose régulièrement de gros problèmes aux entreprises du secteur. C est un inconvénient autant pour les mineurs exportant du minerai que pour les trois pôles métallurgiques locaux : L usine de Doniambo de la SLN, opérateur historique présent depuis plus de 130 ans sur le Caillou, est le premier

Mine SLN de Thio. © M

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