LES ARTS ARTS PREMIERS
Les fl èches faîtières, très particulières, mais aussi les chambranles, seuils, lin- teaux et parfois poteaux des cases kanak portent la représentation d un ancêtre. Bien loin de la notion d art moderne, ils permettent la communion entre deux mondes intriqués : celui des morts et celui des vivants. Les objets rituels, symboliques ou utilitaires : éléments de parade, instruments de musique, armes, objets d échange , étaient, et parfois le sont encore, réalisés avec une extrême minutie. Ils sont essentiellement consti- tués de matériaux naturels : bois, fi bres, noix de coco, bambous, coquillages, poils de roussette, jade, nacre... Plus proches de l art fi guratif, les gravures sur bambou décrivent des événements ou des scènes de la vie traditionnelle. Certaines évoquent l arrivée de gigan- tesques pirogues et les débuts de la coexistence avec les nouveaux arrivants vêtus de façon si étrange. Si l art kanak ancien est aujourd hui dispersé dans la plupart des musées ethnographiques du globe, le Muz (musée de Nouvelle-Calédonie), à Nouméa, en possède la plus riche collection.
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Vous trouverez lors de vos balades à travers le pays de nombreux sculpteurs perpétuant la tradition avec plus ou moins de fantaisie.
MUSIQUE Le kaneka Jusqu au festival Mélanésia 2000 en 1975, au cours duquel sont délivrés des chants traditionnels en public, l expression musicale kanak était confi née aux chants religieux. La brèche est ouverte pour l exploration d un syncrétisme musical original : les rythmes ancestraux kanak sont habillés de sonorités plus modernes venant, notamment, du reggae, pour soutenir des chants en langues vernaculaires ou en français.
Jean-Mathias Djaiwé (Cada), au Kaneka Legend.
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